Un tournant vers la paix ? La République démocratique du Congo et le mouvement armé AFC/M23 ont signé ce samedi à Doha une Déclaration de principes sous médiation qatarie. Cet engagement a aussitôt été salué par les Nations unies (via la MONUSCO) et par le Rwanda, qui y voient une avancée notable dans la résolution du conflit dans l’Est du pays.
Dans un communiqué transmis à la presse, la MONUSCO s’est félicitée de cette signature, qualifiée de « pas crucial vers une paix durable ». L’organisme onusien encourage les parties à respecter les engagements pris, notamment le cessez-le-feu, la protection des civils et le retour volontaire des personnes déplacées. La mission a également réaffirmé sa volonté d’accompagner le processus, notamment à travers un mécanisme indépendant de surveillance.
Le Rwanda, pour sa part, a souligné l’importance de cette étape, estimant qu’elle jette les bases d’une solution politique au conflit, en s’attaquant aux causes profondes de l’instabilité régionale. Kigali a exprimé sa reconnaissance envers les médiateurs du Qatar, ainsi qu’aux partenaires impliqués : États-Unis, Union africaine, EAC et SADC.
Le texte signé à Doha comporte sept engagements principaux, dont l’adhésion au règlement pacifique des différends, le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et la fin des hostilités, y compris la propagande, les violences, et les offensives militaires. Un cessez-le-feu permanent est prévu, encadré par un mécanisme de vérification.
Par ailleurs, les signataires se sont engagés à mettre en œuvre des mesures de confiance, comme la libération de prisonniers sous l’égide du CICR, ainsi qu’à faciliter le retour sécurisé des réfugiés et déplacés internes. Le rétablissement de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire congolais figure aussi parmi les objectifs affirmés.
Un accord de paix définitif est attendu au plus tard le 18 août 2025, dans la continuité de l’accord bilatéral signé le 27 juin dernier à Washington entre Kinshasa et Kigali.
Enfin, la MONUSCO appelle les parties à « agir de bonne foi » à chaque étape, tout en gardant à l’esprit les aspirations du peuple congolais. De son côté, le Rwanda a réitéré sa volonté de contribuer à une paix durable dans la région des Grands Lacs, marquée depuis des décennies par l’instabilité et les conflits armés.
