La Banque de France et le ministre de l’Économie, Éric Lombard, doivent annoncer, mercredi 16 juillet le nouveau taux du Livret A, qui devrait être ramené à environ 1,7 % à partir du 1er août. Ce recul serait le plus important depuis 2009, après une première baisse de 3 % à 2,4 % en février. Les Français détiennent plus de 600 milliards d’euros sur les Livrets A et LDDS, des produits d’épargne défiscalisés, sécurisés et liquides. Le taux du Livret A est calculé deux fois par an, en fonction de l’inflation hors tabac et du taux interbancaire. Ces deux indicateurs sont en baisse depuis plusieurs mois, ce qui explique la diminution attendue.
Malgré ce repli, le taux resterait au-dessus de l’inflation, qui était de 1 % en juin selon l’Insee. Cette baisse allégerait les coûts pour les acteurs du logement social, qui empruntent à ce taux, ainsi que pour les banques, moins contraintes de verser des intérêts élevés aux épargnants. Le Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux ménages modestes, pourrait également voir son taux diminuer de 3,5 % à environ 2,2 %, ce qui soulève des interrogations sur le maintien de ce soutien ciblé.
Les fonds collectés via ces livrets sont répartis entre les banques, qui financent PME et TPE, et la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui les utilise notamment pour le logement social, la politique de la ville, et des investissements dans des titres d’État.
La CDC fait face à des critiques concernant ses placements, notamment dans des entreprises liées aux énergies fossiles, mais assure que ces investissements restent limités. Depuis fin 2024, une partie des fonds soutient aussi la transition écologique et énergétique, y compris le financement du nucléaire.