Tunisie : soutien du Syndicat des journalistes à la candidature de Francesca Albanese au prix Nobel de la paix

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a exprimé, mardi, son appui à la candidature de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits humains en Palestine, pour le prix Nobel de la paix 2025. Il salue son engagement en faveur du droit international dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques majeures.

Cette prise de position intervient quelques jours après que les États-Unis ont inscrit Mme Albanese sur leur liste de sanctions, l’accusant d’actions hostiles en lien avec des procédures engagées devant la Cour pénale internationale (CPI) contre des responsables israéliens et américains.

Le SNJT rejoint ainsi l’initiative du Quartet du dialogue national tunisien – prix Nobel de la paix en 2015 – qui a officiellement proposé la candidature d’Albanese. Cette coalition regroupe quatre organisations clés de la société civile tunisienne : l’UGTT, l’UTICA, la LTDH et l’Ordre des avocats.

Dans son communiqué, le syndicat souligne que cette nomination est « un hommage au courage, à l’intégrité et à la constance » de Francesca Albanese, mais aussi un geste symbolique en faveur de la cause palestinienne et du respect du droit international humanitaire.

Depuis octobre 2023, la juriste italienne a multiplié les rapports accusant Israël de génocide à Gaza, pointant du doigt les actions militaires, les déplacements forcés, ainsi que l’impact dévastateur de la famine sur la population, en majorité composée d’enfants et de femmes.

Son dernier rapport accuse plus de 60 entreprises, notamment dans les secteurs de l’armement et des technologies, de soutien direct ou indirect aux opérations militaires israéliennes.

Francesca Albanese a également interpellé certains États européens au sujet de l’accès aérien accordé à Benjamin Netanyahu, sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis novembre 2024, tout comme l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, tous deux poursuivis pour crimes de guerre par la CPI.

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