Burkina Faso : le Gouvernement dissout la Commission électorale nationale indépendante

Le gouvernement burkinabè a acté, mercredi 16 juillet, la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), organe chargé jusqu’ici de l’organisation des scrutins dans le pays. Jugée trop coûteuse près de 500 millions de FCFA par an et incompatible avec les dispositions de la Charte de la Transition, la CENI est désormais écartée du processus électoral. Le ministre de l’Administration territoriale, Émile Zerbo, a affirmé que cette décision s’inscrit dans le cadre de la refondation de l’État et des réformes institutionnelles en cours.

D’après le compte rendu du conseil des ministres, un projet de loi entérinant cette dissolution a été élaboré et transmis à l’Assemblée législative de transition. Celui-ci prévoit de confier à nouveau les missions électorales au ministère de l’Administration territoriale, comme cela se faisait avant la création de la CENI.

Cette mesure intervient dans un contexte de transition prolongée. Le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis le 2 juillet 2024, reste président pour cinq années supplémentaires selon la nouvelle charte issue des Assises nationales. Ces travaux, boycottés par les partis politiques, avaient réuni société civile, forces de sécurité et parlementaires. Depuis le coup d’État du 30 septembre 2022, les activités des partis sont suspendues.

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