France : un détenu s’évade dans le sac de son codétenu, rattrapé trois jours plus tard

Incarcéré pour meurtre en bande organisée, Elyazid A., 20 ans, a réussi à sortir de la prison de Lyon-Corbas en se dissimulant dans le paquetage d’un codétenu libérable. Une évasion aussi audacieuse qu’inattendue, qui a déclenché une vaste opération de recherche, avant son arrestation lundi 14 juillet à l’aube dans la métropole lyonnaise.

Le fugitif a été retrouvé à Sathonay-Camp, caché dans la cave d’un immeuble, vers six heures du matin. C’est le parquet de Lyon qui a confirmé l’information dans un communiqué. Il a été interpellé par la brigade de recherche des fugitifs de l’OCLCO, en collaboration avec la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) du Rhône, dans le cadre d’un mandat de recherche pour évasion en bande organisée et association de malfaiteurs. Le codétenu complice, qui devait être libéré le jour même de l’évasion, n’a pas encore été localisé.

Un scénario rare, des failles majeures

Vendredi 11 juillet, Elyazid A. a profité de la complicité de son co-détenu pour se dissimuler dans un sac de linge et franchir sans encombre les contrôles à la sortie. « Il est sorti à la barbe des surveillants », a déclaré Sébastien Cauwel, directeur de l’administration pénitentiaire, à BFMTV. Selon lui, ce mode opératoire est « extrêmement rare » et n’avait jamais été observé dans l’histoire de l’administration pénitentiaire française.

Ce n’est que le lendemain matin, samedi, que l’absence du détenu a été constatée. Une alerte a alors été déclenchée, révélant d’importants dysfonctionnements. Une enquête administrative a été ouverte, ainsi qu’une inspection confiée à l’Inspection générale de la justice, à la demande du ministre de la Justice. Des sanctions disciplinaires sont annoncées.

Un détenu au profil lourdement criminel

Originaire de Mayotte, Elyazid A. était écroué pour des faits particulièrement graves. Il est mis en cause dans l’assassinat de Djalal Chaabi, un trafiquant de drogue abattu aux Ulis (Essonne) le 15 janvier dernier. Selon les éléments de l’enquête menée par la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, deux tueurs à gages auraient été mobilisés pour exécuter la victime, dans un contexte de guerre de territoires liée au trafic de stupéfiants.

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