À la veille du 14 juillet, Emmanuel Macron a prononcé son discours annuel aux armées à l’Hôtel de Brienne, soulignant la gravité des tensions internationales actuelles et la nécessité de renforcer la défense française. Accompagné du ministre des Armées Sébastien Lecornu et du Premier ministre François Bayrou, le président a rendu hommage aux militaires tombés ou blessés cette année, saluant leur engagement « dans un moment de bascule ».
Macron a décrit un contexte mondial instable où « jamais depuis 1945 la liberté n’avait été aussi menacée ». Il a évoqué la remise en cause des règles internationales, les atteintes aux libertés sous des régimes impérialistes, ainsi que les conflits majeurs qui pèsent sur la paix en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Il a averti que « sans règles, la loi du plus fort s’impose ».
Face à ces menaces, le chef de l’État a appelé à une autonomie européenne en matière de sécurité : « Nous devons assurer nous-mêmes notre défense, sans dépendre d’alliés extérieurs ». Il a souligné l’importance de protéger non seulement les modèles économique et politique, mais aussi la liberté individuelle à l’ère numérique, ainsi que l’unité nationale menacée par les divisions.
Sur le plan militaire, Macron a rappelé que la défense est une priorité depuis 2017, avec pour objectif de doter la France d’une armée puissante et complète. Il a annoncé une hausse substantielle du budget militaire, qui atteindra 64 milliards d’euros en 2027, soit le double de celui de 2017, avec un effort budgétaire supplémentaire prévu en 2026 et 2027. Il a toutefois insisté sur le fait que cet effort ne serait pas financé par l’endettement.
Le président a appelé à un large soutien politique pour la prochaine actualisation de la loi de programmation militaire et a exhorté tous les Français à prendre conscience des enjeux sécuritaires actuels, affirmant : « La mobilisation interministérielle est essentielle, chacun doit être à son poste de combat ».
