Face aux tensions persistantes sur l’approvisionnement, les autorités tunisiennes annoncent un renforcement du contrôle sur la distribution des médicaments. Une réforme plus structurelle est également envisagée pour relancer la production locale et réduire la dépendance aux importations.
Thouraya Ennaifer, secrétaire générale de la Pharmacie centrale, a rappelé mercredi que le circuit officiel reste étroitement surveillé. Chaque étape de l’importation à la dispensation est encadrée par des mécanismes publics, sous le contrôle du ministère de la Santé.
Mais elle admet que la forte dépendance à l’importation, qui couvre plus de 60 % des volumes, fragilise le système. Les effets de la dépréciation du dinar, des retards douaniers et des tensions géopolitiques perturbent l’approvisionnement, notamment pour des produits essentiels comme l’insuline, les anticancéreux ou les anesthésiques.
Les syndicats et les associations de patients dénoncent des ruptures récurrentes dans les hôpitaux régionaux. Face à ces alertes, le gouvernement envisage une réforme de fond, avec pour priorités : la relance de la production pharmaceutique nationale et la diversification des sources d’importation.