Economie : Ferrero mise sur les céréales Kellogg pour renforcer son empire américain

Le géant italien Ferrero frappe un grand coup. Déjà connu pour ses marques phares comme Nutella, Kinder ou Tic Tac, le groupe va racheter l’américain WK Kellogg, spécialiste des céréales du petit-déjeuner, pour 3,1 milliards de dollars. Objectif : accélérer sa croissance aux États-Unis.

L’accord, annoncé jeudi 10 juillet, porte sur une acquisition 100 % en numéraire, à 23 dollars par action, soit une prime de 31 % par rapport au dernier cours en Bourse. L’opération couvre non seulement les marques emblématiques comme Corn Flakes, Froot Loops et All-Bran, mais aussi l’ensemble des activités industrielles, commerciales et logistiques en Amérique du Nord et dans les Caraïbes.

Ferrero veut ainsi diversifier ses occasions de consommation et mieux répondre à la demande croissante pour des produits prêts à consommer. Le rachat a été validé par les conseils d’administration des deux groupes et devrait être finalisé d’ici la fin de l’année, sous réserve d’approbations réglementaires.

Un nouveau siège pour Ferrero North America

Battle Creek, berceau historique de WK Kellogg dans le Michigan, deviendra le siège nord-américain de Ferrero. Des actionnaires représentant déjà près de 22 % du capital de WK Kellogg ont confirmé leur soutien à la transaction.

Ce rachat s’inscrit dans une stratégie bien rodée : Ferrero avait déjà acquis en 2018 la branche confiserie de Nestlé USA pour 2,8 milliards de dollars. Avec cette nouvelle opération, l’entreprise italienne renforce sa présence dans un secteur en mutation.

Le marché des céréales en perte de vitesse

WK Kellogg, récemment séparé du groupe Kellanova, fait face à un déclin de la demande. Les ventes de céréales traditionnelles reculent depuis plusieurs années, la faute à une image jugée trop sucrée, et à une concurrence accrue des snacks nomades. Les résultats préliminaires du deuxième trimestre 2025 annoncent un chiffre d’affaires en baisse, entre 610 et 615 millions de dollars, contre 672 millions un an plus tôt.

Ferrero, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 18,4 milliards d’euros en 2024, poursuit malgré tout sa stratégie d’expansion offensive, misant sur la force de ses marques pour relancer la machine.

Pendant ce temps, son concurrent Mars tente lui aussi une percée dans le snacking. Le groupe a lancé une offre à 36 milliards de dollars pour s’emparer de Kellanova (Pringles, Eggo, Cheez-It…). Mais l’opération est désormais sous enquête de la Commission européenne, préoccupée par son impact potentiel sur les prix. Une bataille à coup de milliards dans les rayons du petit-déjeuner.

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