Face à la montée des menaces sécuritaires dans la région, les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest se sont réunis à Abidjan, jeudi 10 juillet pour engager une réflexion collective sur la prévention des conflits et le renforcement de la paix. Cette rencontre, organisée avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), se tient sur deux jours et vise à poser les bases d’une coopération régionale renforcée.
Le Dialogue international sur la consolidation de la paix et le renforcement des États (IDPS) intervient dans un contexte de pressions multiples : expansion de groupes djihadistes vers les côtes, tensions politiques, effets du changement climatique, inégalités sociales et migrations forcées.
« Nous sommes à un moment critique. La paix ne peut être importée, elle doit être construite de l’intérieur », a déclaré Blerta Cela, représentante résidente du PNUD en Côte d’Ivoire. Elle a insisté sur la nécessité d’une réponse concertée entre États, partenaires au développement et société civile, fondée sur la co-construction et la solidarité.
Le chef de cabinet du président ivoirien, Claude Sahy Soumahoro, a salué cette initiative régionale. Selon lui, l’insécurité ne peut être dissociée des inégalités sociales, de l’exclusion des jeunes et des femmes, et du déficit de gouvernance. Il a souligné que les menaces sécuritaires, jadis cantonnées au Sahel, s’étendent désormais vers le littoral.
« Aucun pays ne peut affronter seul cette expansion de l’extrémisme violent. Nous devons agir ensemble », a-t-il martelé. La Côte d’Ivoire, dit-il, est prête à mettre son expérience et ses ressources au service d’un front commun pour la paix.
Une stratégie commune
L’ambition des discussions est claire : élaborer des politiques communes et des mécanismes durables de prévention des conflits. En rassemblant les États concernés autour d’une vision partagée, les organisateurs espèrent faire émerger un cadre de résilience régionale capable de répondre aux enjeux sécuritaires croissants.
Ce dialogue d’Abidjan s’annonce comme un jalon essentiel dans la construction d’une réponse coordonnée et inclusive à l’insécurité, plaçant la stabilité de l’Afrique de l’Ouest côtière au cœur des priorités régionales.