La Commission européenne a publié ce jeudi 10 juillet une série de recommandations visant à encadrer les modèles d’intelligence artificielle les plus avancés, tels que ChatGPT, Gemini ou Grok. Objectif : préparer le terrain à l’entrée en vigueur imminente de la législation européenne sur l’IA, jugée parmi les plus ambitieuses au monde.
Ce code de conduite, non contraignant, s’adresse aux entreprises développant des modèles dits à usage général. Il prévoit notamment des engagements sur la protection des droits d’auteur, en excluant les sources identifiées comme sites de piratage répétés. Il insiste également sur le contrôle permanent des contenus générés, afin d’éviter les propos injurieux ou violents.
En contrepartie, les signataires bénéficieront d’une procédure allégée pour démontrer leur conformité au futur règlement européen. Une incitation qui vise à lever certaines résistances du secteur.
Car la fronde monte. Début juillet, 46 dirigeants d’entreprises européennes, dont Airbus, Mistral, Mercedes-Benz et Lufthansa, ont appelé à suspendre temporairement la législation, arguant de son impact potentiel sur l’innovation.
Malgré les critiques, Bruxelles avance. En travaillant avec des experts indépendants, la Commission veut instaurer un cadre de confiance, sans freiner la compétitivité. Un équilibre délicat, dans une course technologique qui ne tolère ni retard ni approximation.