Côte d’Ivoire : Affi N’Guessan exige le retrait de Ouattara de la course présidentielle

Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI) et candidat à la présidentielle du 25 octobre 2025, estime qu’une nouvelle candidature du chef de l’État Alassane Ouattara compromettrait toute perspective de paix en Côte d’Ivoire. Face au Forum des Sages de l’Afrique de l’Ouest, réuni hier, 9 juillet à Abidjan, l’opposant a dénoncé un climat politique qu’il juge défavorable à l’organisation d’élections libres et crédibles. Il a notamment fustigé l’éventualité d’un quatrième mandat présidentiel pour Alassane Ouattara, qu’il juge incompatible avec la stabilité du pays : « Pour la paix, Ouattara ne doit pas être candidat », a-t-il martelé.

La délégation du Forum, conduite par les anciens chefs d’État Boni Yayi (Bénin) et Goodluck Jonathan (Nigéria), ainsi que par Mohamed Ibn Chambas, est venue s’enquérir des tensions politiques à quatre mois du scrutin.

Affi N’Guessan a souligné plusieurs blocages persistants : une Commission électorale indépendante (CEI) qu’il juge partiale, le retrait de figures politiques majeures de la liste électorale dont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé et l’absence de réforme consensuelle du cadre électoral. Pour lui, la situation actuelle rappelle les conditions qui ont conduit à la crise post-électorale de 2010-2011.

S’agissant du débat constitutionnel, il a rappelé que l’opposition conteste toujours la validité du troisième mandat du président actuel, rendu possible selon le Conseil constitutionnel par la réforme de 2016. À présent, la perspective d’un quatrième mandat alimente de nouvelles inquiétudes.

Appelant à une réforme profonde du système électoral et à un dialogue inclusif, Affi exhorte la communauté ouest-africaine à jouer pleinement son rôle de médiation : « Le leadership du Forum des Sages est crucial pour éviter un nouveau cycle de violences et garantir des élections porteuses d’espoir. »

Le Forum des Sages, créé par la CEDEAO, intervient régulièrement pour prévenir les crises électorales et renforcer la démocratie dans la sous-région.

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