Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a nommé, lundi, la magistrate Leila Aslaoui à la présidence de la Cour constitutionnelle. Cette décision, prise sur la base des articles 91, 92, 186 et 188 de la Constitution, marque un tournant majeur pour l’institution chargée de garantir le respect de la loi fondamentale en Algérie.
Aslaoui succède à Omar Belhadj, en poste depuis la création de la Cour constitutionnelle en 2021 à la faveur de la réforme qui a remplacé l’ancien Conseil constitutionnel. Juriste reconnue, elle s’est illustrée par sa rigueur, son attachement au droit et son engagement pour une justice indépendante.
Cette nomination intervient dans un contexte de renforcement de l’État de droit. Le rôle de la Cour est stratégique : contrôle de constitutionnalité des lois, supervision du processus électoral, arbitrage des conflits institutionnels. Elle peut aussi être saisie par voie d’exception par les citoyens eux-mêmes, une innovation introduite récemment.
En confiant cette haute fonction à une femme, Abdelmadjid Tebboune envoie un signal fort en faveur de la promotion des compétences féminines au sommet de l’État. Le message est aussi politique : placer une magistrate chevronnée au cœur du dispositif de régulation institutionnelle à un moment où la transparence et la stabilité juridique sont scrutées.
Reste à Mme Aslaoui de démontrer son impartialité dans un climat marqué par de nombreux enjeux politiques et juridiques. Sa mission : garantir l’intégrité de la Cour constitutionnelle et défendre l’équilibre des pouvoirs dans la République.