Le président iranien, Masoud Pezeshkian a déclaré, lundi 7 juillet qu’il ne voyait « aucun problème » à une reprise des négociations indirectes avec les États-Unis sur le programme nucléaire de son pays. Mais il a aussitôt posé une condition : des garanties contre les agressions israéliennes.
Interrogé par le journaliste américain Tucker Carlson, Pezeshkian a rappelé que la confiance restait un obstacle majeur. « Comment allons-nous faire à nouveau confiance aux États-Unis ? », a-t-il lancé, estimant que le soutien de Washington à Israël compromet les efforts diplomatiques.
Carlson a ensuite demandé si Israël avait tenté de l’assassiner. « Ils ont essayé, oui… mais ils ont échoué », a répondu le président iranien, ajoutant que seul « Dieu détermine qui vit ou meurt ».
Sur X (ex-Twitter), Pezeshkian a accusé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu d’avoir « torpillé les négociations et tué la paix » au moment même où Téhéran négociait « de bonne foi à la demande des États-Unis ».
Dans le même message, il a transmis un appel du guide suprême Ali Khamenei en faveur de l’ouverture économique : « Les investisseurs américains sont les bienvenus en Iran. »
Les propos de Pezeshkian interviennent dans un contexte tendu. Le 13 juin, Israël a frappé plusieurs sites militaires, civils et nucléaires en Iran, faisant plus de 1 100 morts et 5 600 blessés selon le ministère iranien de la Santé. Téhéran a riposté par une série d’attaques de drones et de missiles, tuant 29 personnes et en blessant plus de 3 400, selon l’Université hébraïque de Jérusalem.
Les États-Unis ont ensuite ciblé trois sites nucléaires iraniens à Fordo, Natanz et Ispahan.
Un cessez-le-feu, négocié par Washington, a mis fin aux hostilités le 24 juin, interrompant le sixième cycle prévu de négociations sur le nucléaire. Pour Pezeshkian, « ce n’est pas l’Iran qui bloque la paix, c’est Netanyahu qui pousse à la guerre. Le président américain peut l’arrêter. »
