Brosserie : le Maroc renforce sa place d’exportateur en Afrique

Le Maroc s’affirme comme un acteur clé du marché africain de la brosserie, grâce à sa position géographique stratégique, ses infrastructures portuaires et ses accords commerciaux continentaux. D’après le cabinet IndexBox, la demande africaine devrait atteindre 896 millions d’unités d’ici 2035. Malgré une baisse ponctuelle en 2024 801 millions d’unités contre 932 millions en 2021 les perspectives restent robustes. La valeur du marché s’est contractée à 420 millions de dollars, contre 482 millions trois ans plus tôt.

Trois pays concentrent près de la moitié de la demande : le Ghana (151 millions d’unités), l’Angola (131 millions) et l’Afrique du Sud (92 millions). En valeur, le Ghana domine avec 77 millions de dollars. Face à cette dynamique, le Maroc joue un rôle stratégique, avec 3,2 millions d’unités exportées en 2024, soit 11 % des exportations africaines. Son prix moyen d’exportation reste compétitif à 732 dollars les 1 000 unités, bien inférieur à celui de l’Égypte. Ce positionnement avantageux lui permet de conserver des parts de marché, notamment en Afrique de l’Ouest et centrale.

Le pays continue aussi d’importer (13 millions d’unités), tout en réduisant progressivement sa dépendance extérieure (baisse annuelle moyenne de 3,5 % depuis 2013). Sur le plan continental, la production a progressé de 6,1 %, atteignant 322 millions d’unités, tirée par le Ghana (144 millions) et l’Angola (127 millions). Ces deux pays concentrent près de 85 % de l’offre africaine. La République centrafricaine arrive en troisième position.

Les importations africaines chutent de 14,7 %, tandis que la valeur unitaire grimpe à 706 dollars par 1 000 unités, en raison d’une demande croissante pour des produits à plus forte valeur ajoutée (brosses techniques, balais mécaniques, pinceaux spécialisés).

L’Afrique du Sud reste le premier exportateur (14 millions d’unités, soit 51 % du total), devant le Maroc, l’Égypte, Maurice et le Kenya. Le prix moyen d’exportation a légèrement reculé à 1,6 dollar l’unité.

Dans un marché appelé à croître, les pays disposant de capacités logistiques solides ou de plasturgie locale pourraient tirer leur épingle du jeu et accélérer l’industrialisation du secteur.

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