Uac (Bénin) : Amour Cendra Sènami SINGBO, l’étudiante qui fait du chinois son passeport pour l’avenir

Son nom chinois est 白司恬 (Bái Sītián). Son rêve : bâtir des ponts entre les cultures. Sa langue de cœur du moment : le mandarin. Étudiante en langue et culture chinoises à l’université d’Abomey-Calavi, Amour Cendra Sènami SINGBO incarne une jeunesse curieuse, ambitieuse et ouverte sur le monde. Derrière son sourire calme, une détermination tranquille : faire du chinois un levier pour construire l’avenir.

« Le mandarin peut vous emmener plus loin que vous ne l’imaginez. » La phrase sonne comme un mantra. Et pour cause : chez elle, le goût des langues s’est révélé tôt. « Depuis l’enfance, j’ai toujours perçu chaque langue comme une fenêtre ouverte sur une autre manière de penser. » Le chinois, elle ne l’a pas choisi par hasard. Fascinée par la richesse de cette civilisation millénaire, elle s’est inscrite à l’Institut Confucius de l’UAC avec l’envie d’apprendre bien plus qu’un vocabulaire ou une grammaire. « C’est un monde à part entière que je découvre chaque jour. »

Calligraphie, médecine traditionnelle, valeurs confucéennes, fêtes ancestrales… La jeune Portonovienne s’émerveille devant l’harmonie d’une culture où chaque détail a du sens. « J’aime la manière dont les Chinois associent corps et esprit, même dans les arts martiaux. » Elle-même s’adonne à la calligraphie et à la musique chinoise, convaincue que l’apprentissage passe aussi par le geste et le ressenti.

Mais le parcours n’est pas exempt de défis. Les tons du mandarin, l’écriture des caractères, la compréhension orale des locuteurs natifs sont autant d’obstacles à franchir. « Par moments, c’est décourageant, mais la clé, c’est la régularité et la passion. Chaque petit progrès me rappelle pourquoi j’ai commencé. »

Dans un Bénin où la Chine multiplie les investissements, le mandarin devient un passeport professionnel. Pour Cendra, cette compétence n’est plus un luxe, mais une nécessité. « Aujourd’hui, parler chinois ouvre des portes en diplomatie, commerce, traduction, enseignement. Les entreprises chinoises s’implantent ici, et elles ont besoin de médiateurs culturels. »

Grâce à des concours, des échanges en ligne, des activités culturelles, elle a déjà expérimenté l’usage concret du chinois. « C’est dans ces moments-là que la langue prend tout son sens. Elle devient vivante. »

Derrière ses projets poursuivre ses études en Chine, devenir traductrice ou diplomate culturelle – se dessine une conviction forte : celle que la coopération sino-béninoise ne doit pas rester dans les mains des gouvernements, mais aussi vivre à travers les peuples. « L’Institut Confucius est pour moi un pont entre deux mondes. Grâce à lui, on apprend à se comprendre au-delà des clichés. »

Son message à la jeunesse ? Clair, direct et inspirant : « Osez ! Le mandarin est difficile, oui, mais tellement enrichissant. Il peut transformer vos perspectives. Il vous rendra plus curieux, plus patient, plus humain. »

À la fin de l’entretien, la voix posée de l’étudiante se glisse dans la langue de Confucius :
“谢谢大家聆听我的分享!希望我们都能坚持学习,不断进步,实现梦想!”
(Merci à tous pour votre écoute ! Que nous puissions tous persévérer dans l’apprentissage, progresser sans relâche et réaliser nos rêves.)

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