La justice ivoirienne a ordonné l’incarcération de Mamadou Awa Gassama, membre du Conseil national de transition (CNT) du Mali, sur fond d’accusations graves : outrage à l’autorité, incitation à la haine et tentative de déstabilisation. L’affaire pourrait rouvrir une blessure diplomatique encore vive entre Abidjan et Bamako.
Arrêté à Séguéla alors qu’il assistait à des obsèques, Gassama a été placé sous mandat de dépôt selon l’article 140 du Code de procédure pénale ivoirien. Des propos relayés sur les réseaux sociaux seraient à l’origine de ces poursuites. Les faits surviennent dans un climat bilatéral toujours sensible, deux ans après la crise des 49 soldats ivoiriens détenus à Bamako pour des soupçons de mercenariat. Libérés après une médiation régionale, leur détention avait profondément entamé la confiance entre les deux capitales.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté du parquet d’Abidjan ou des autorités maliennes. Mais cette interpellation pourrait alimenter les tensions latentes et compliquer davantage les relations entre les deux voisins, déjà fragilisées par une série de différends politiques et sécuritaires.