Le ministère ivoirien de l’Éducation nationale a lancé à Jacqueville une formation à l’intention de 41 correspondants régionaux pour renforcer la gestion du système de contrôle biométrique des élèves affectés dans les établissements secondaires privés. Du 1ᵉʳ au 5 juillet, ces acteurs venus des Directions régionales d’éducation nationale (DRENA) sont outillés pour prendre le relais d’un dispositif mis en place depuis 2019 avec l’appui de la Banque mondiale. Ce système permet de vérifier de manière automatisée la présence effective des élèves, condition préalable au paiement des frais de scolarité pris en charge par l’État.
Selon le conseiller technique Eloi Noël Kouassi, ce contrôle garantit une meilleure transparence dans l’usage des fonds publics et assure une traçabilité rigoureuse des dépenses. Le retrait progressif de la Banque mondiale implique une reprise en main nationale, soutenue par la Direction de l’encadrement des établissements privés (DEEP) et son partenaire technique, Africa Biometrics Security (ABS).
La directrice de la DEEP, Mariam Diarra, a appelé les participants à une implication totale pour assurer la continuité et la durabilité du système. Elle a rappelé que cette initiative s’inscrit dans un contexte de scolarisation obligatoire et d’augmentation des effectifs scolaires, nécessitant une gouvernance plus efficace des partenariats public-privé dans l’éducation.
Les outils biométriques utilisés permettent de garantir que les paiements effectués 120 000 FCFA pour le premier cycle et 140 000 FCFA pour le second correspondent à des présences réelles, éliminant ainsi les risques de fraudes ou de surfacturation.
Avec ce dispositif, le ministère espère institutionnaliser une gestion plus rigoureuse et autonome de la traçabilité des élèves dans les écoles privées, dans un souci de bonne gouvernance et de transparence budgétaire.
