Vainqueur des primaires démocrates pour la mairie de New York, Zohran Mamdani a lancé mercredi un appel à « lutter contre l’autoritarisme » et à défendre les droits des travailleurs face à une administration fédérale qu’il accuse de dérives antidémocratiques. Lors de son discours à Manhattan, entouré de syndicalistes et de militants, il a critiqué sévèrement le projet de loi de finances soutenu par Donald Trump, adopté mardi au Sénat.
« Ce texte est une trahison des Américains de la classe ouvrière. Il enlève des soins aux travailleurs, affame les plus pauvres et enrichit ceux qui n’ont besoin de rien », a déclaré Mamdani, dénonçant une « vision cruelle de l’économie » portée par l’actuel président.
La tension est montée d’un cran après que Trump a menacé d’arrêter Mamdani s’il interférait avec les politiques fédérales d’immigration. Ce dernier a immédiatement réagi, accusant le président de « tactiques d’intimidation » et de porter atteinte à la démocratie. « Nous ne céderons pas au silence imposé. New York ne se gouvernera pas à coups de menaces », a-t-il martelé.
Mamdani, élu de l’aile progressiste du Parti démocrate, a remporté les primaires face à Andrew Cuomo, ancien gouverneur de l’État, grâce au système de vote par classement. Il devient ainsi le favori pour la mairie de New York, avec une perspective historique : celle de devenir le premier maire musulman de la métropole.
Sa campagne s’est articulée autour de la justice sociale, du logement abordable et de la protection des immigrants. Face à une droite revancharde et une Maison-Blanche agressive, Mamdani se positionne comme le visage d’une ville « rebelle, inclusive et résolument progressiste ».
Le scrutin municipal aura lieu en novembre.
