L’ONU a confirmé 41 370 violations graves des droits des enfants dans les zones de conflit en 2024, soit une hausse de 25 % par rapport à l’année précédente. Le rapport annuel du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, publié le 19 juin, dresse un bilan alarmant de la violence subie par les enfants dans 25 situations de conflit à travers le monde.
Parmi les 22 495 enfants victimes identifiés, 14 383 sont des garçons, 7 320 des filles et 792 de sexe inconnu. Les principales violations recensées sont :
– Meurtres et mutilations (11 967 cas),
– Refus d’accès à l’aide humanitaire,
– Recrutement et utilisation d’enfants soldats,
– Enlèvements.
Les contextes les plus marqués par ces abus sont Israël et les territoires palestiniens occupés, la République démocratique du Congo, la Somalie, le Nigeria et Haïti.
Le rapport souligne l’aggravation du refus d’aide humanitaire, notamment avec l’assassinat de travailleurs humanitaires, y compris de personnel onusien. Les parties aux conflits ont multiplié les attaques ciblées contre les convois humanitaires, les détentions arbitraires, les restrictions d’accès, les barrières administratives et les obstructions bureaucratiques. Conséquence : des milliers d’enfants privés de soins, d’éducation, de protection et de besoins essentiels.
L’ONU appelle à un sursaut global pour protéger les enfants, victimes collatérales des guerres, et demande aux belligérants de respecter les principes fondamentaux du droit international humanitaire.
