Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a ouvert mercredi 28 mai à Diamniadio le dialogue national sur le système politique, affirmant que l’opposition sera respectée et pourra exercer librement ses droits dans le cadre de la loi. Cette promesse a été faite en présence des principales figures de l’opposition, malgré l’absence notable de l’ancien président Macky Sall et de son parti, l’Alliance pour la République (APR).
Le chef de l’État a rappelé que cette consultation, qui se tiendra jusqu’au 4 juin, s’inscrit dans la tradition sénégalaise de dialogue. Il a souligné que le but n’est pas de désamorcer une crise, mais d’écrire « des pages encore plus belles » du récit politique national.
Il a rendu hommage aux victimes des tensions politiques entre 2021 et 2024, affirmant son rôle de rassembleur et garant de l’unité nationale. Le président a insisté sur la nécessité de réformes profondes, notamment la création d’une commission électorale nationale indépendante (CENI), la rationalisation du calendrier électoral, le financement des partis, le statut de l’opposition, le rôle de la justice dans les scrutins, ainsi que la dématérialisation du processus électoral.
Plus de 13 000 propositions ont été recueillies via la plateforme participative Jubbanti, démontrant l’ampleur de la consultation.
Enfin, le président Faye a salué l’engagement du docteur Cheikh Gueye, Facilitateur général du Dialogue, ainsi que la participation des forces politiques et sociales. Cette démarche vise à renforcer la stabilité démocratique du Sénégal sous la nouvelle majorité du parti Pastef, dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko.
