Les ministres en charge de l’Énergie du Maroc et du Mali ont décidé d’accélérer la mise en place d’un cadre de coopération technique autour des enjeux climatiques. Cet engagement mutuel vise à aboutir, dans les plus brefs délais, à la signature d’un accord formel. Au cours d’un échange virtuel, Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, et son homologue malienne Mariam Tangara Doumbia ont discuté du renforcement de leurs liens bilatéraux. Les deux parties souhaitent porter ensemble des projets environnementaux concrets, fondés sur la solidarité, la transmission de savoir-faire et l’intégration régionale.
La ministre Benali a réaffirmé que les relations du Maroc avec les pays africains restent une priorité stratégique, sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. Elle a évoqué la vision marocaine d’un partenariat Sud-Sud basé sur l’efficacité, la solidarité et des résultats mesurables. Elle a aussi rappelé les initiatives du Maroc en matière de développement durable, comme l’Initiative atlantique destinée aux pays du Sahel, et salué l’implication du Mali au sein du Comité climat du Sahel, une instance essentielle pour la coordination régionale.
Les échanges ont également porté sur des pistes concrètes de coopération, notamment dans le domaine de l’échange d’expertises, du transfert technologique, du renforcement des compétences et du déploiement de solutions innovantes pour l’adaptation au changement climatique. La ministre marocaine a souligné la qualité du partenariat déjà établi avec le Mali, notamment à travers leur collaboration étroite lors de la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement.
Pour sa part, Mariam Tangara Doumbia a salué le rôle de chef de file du Maroc en matière de transition énergétique et de politiques environnementales. Elle a exprimé l’intérêt du Mali à tirer profit de l’expérience marocaine dans les énergies renouvelables, la valorisation des déchets, ainsi que dans la formation et le renforcement des capacités techniques.
Elle a par ailleurs présenté les urgences environnementales auxquelles le Mali est confronté : crise énergétique, mauvaise gestion des déchets solides, pollution hydrique liée à l’exploitation minière artisanale et dégradation des terres agricoles. Elle a insisté sur la nécessité de solutions intégrées, comme la transformation des déchets en sources d’énergie et en fertilisants biologiques, pour soutenir l’agriculture durable.
En réponse, Leila Benali a réaffirmé la volonté du Maroc de partager son expertise et d’approfondir la coopération dans les domaines de la gestion des terres, de la recherche agricole et de l’intégration des énergies renouvelables dans le secteur agricole. Elle a mis en avant le rôle du Groupe OCP, notamment à travers l’Université Mohammed VI Polytechnique et sa filiale InnoVx, dans la recherche et l’innovation liées à la gestion durable des sols, y compris ceux affectés par l’aridité.