L’Algérie entend présenter un projet de résolution « précis » au Conseil de sécurité des Nations unies, portant sur la situation humanitaire à Gaza. C’est ce qu’a annoncé jeudi soir Amar Bendjama, représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, en marge d’un débat public annuel sur la protection des civils en période de conflit.
Soutenue par le Groupe arabe, cette initiative vise à améliorer l’accès et la distribution de l’aide humanitaire dans toute la bande de Gaza. Le diplomate a lancé un appel au compromis et à la responsabilité collective : « Nous comptons sur le soutien de tous. Le langage que nous utiliserons visera à unir non seulement les membres du Conseil, mais aussi l’humanité. »
Face à la gravité de la situation, Bendjama a exhorté les membres du Conseil de sécurité à agir sans délai, dénonçant l’inaction face aux violations répétées du droit international humanitaire. Il a condamné ce qu’il qualifie de « politique de deux poids deux mesures » et a insisté : « Personne n’est au-dessus de la loi. »
Le représentant algérien a rappelé que le peuple palestinien a déjà suffisamment souffert en 2024, affirmant que l’absence de protection des civils ne tient pas à un manque de règles, mais à un manque de volonté politique. « Ce qui nous manque, c’est le courage de mettre en œuvre les règles existantes », a-t-il martelé, appelant à une action collective pour faire respecter le droit humanitaire.
À travers cette proposition, Alger espère pousser le Conseil de sécurité à rompre le silence et à assumer pleinement ses responsabilités face à l’urgence humanitaire persistante à Gaza.
