« Nous sommes témoins d’un génocide. Nous le voyons. Et pourtant, nous restons murés dans le silence. » C’est par ces mots que Natasa Pirc Musar, présidente de la Slovénie, a interpellé mercredi les eurodéputés, provoquant une salve d’applaudissements et une ovation debout.
Face au Parlement européen réuni en session plénière, elle a dénoncé la violence meurtrière en cours dans la bande de Gaza, exhortant l’Union européenne à dépasser ses divisions et à agir fermement pour mettre fin aux massacres. « Les événements au Moyen-Orient me causent souvent des nuits blanches », a-t-elle confié, avant d’oser employer le mot que beaucoup évitent : génocide.
La cheffe d’État a pointé du doigt l’inaction européenne. « L’Union européenne a été trop divisée et inefficace », a-t-elle déclaré. Pour elle, la priorité est claire : un cessez-le-feu immédiat pour stopper l’effusion de sang et soulager les souffrances d’une population civile accablée par des mois de guerre.
Pirc Musar a également rappelé l’engagement de son pays en faveur du droit international et du respect du droit humanitaire. Elle a réaffirmé le soutien de la Slovénie à la solution à deux États, insistant sur la nécessité pour l’UE de reconnaître l’État de Palestine comme une condition essentielle pour parvenir à une paix juste et durable.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne poursuit ses frappes sur Gaza, faisant fi des appels à un cessez-le-feu. Selon les dernières données, près de 53 700 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et des enfants. Malgré l’indignation internationale croissante, les hostilités se poursuivent, accentuant la détresse humanitaire dans l’enclave assiégée.