La Chine suffoque sous des températures extrêmes dépassant les 43°C

Une vague de chaleur sans précédent frappe le Nord et le Centre de la Chine. Cette semaine, plusieurs localités ont enregistré des pics au-delà de 40°C, selon les autorités météorologiques et les médias d’État. Zhengzhou, capitale du Henan, a atteint 41°C le lundi 19 mai. À Linzhou, au nord, le thermomètre est monté jusqu’à 43,2°C, tandis que la ville de Shahe, dans le Hebei, a frôlé les 43°C. Ces températures record devraient toutefois chuter brusquement d’ici le vendredi 23 mai, avec des baisses pouvant atteindre 15°C.

La Chine subit depuis plusieurs années des événements météorologiques de plus en plus violents : vagues de chaleur, sécheresses, inondations ou pluies diluviennes. Le pays, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, mise sur un développement massif des énergies renouvelables pour inverser la tendance et atteindre la neutralité carbone d’ici 2060.

Au premier trimestre 2025, les émissions chinoises de CO₂ ont reculé de 1,6% sur un an, malgré une demande énergétique en forte hausse. Cette baisse est liée à la montée en puissance des énergies solaire, éolienne et nucléaire, qui ont pour la première fois dépassé la capacité des centrales thermiques au charbon.

Mais la transition énergétique reste contrastée. En 2024, la Chine a lancé la construction de près de 95 gigawatts de centrales à charbon, représentant à elle seule 93% des nouvelles capacités mondiales selon les données du CREA et de Global Energy Monitor. La production nationale de charbon est elle aussi en hausse constante, passant de 3,9 milliards de tonnes en 2020 à 4,8 milliards en 2024.

Le pays tente ainsi de jongler entre urgence climatique et sécurité énergétique, dans un contexte où les canicules récurrentes deviennent un symbole alarmant de la crise environnementale en cours.

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