Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a exprimé son espoir de voir la récente nomination de Kamil Idris comme Premier ministre du Soudan ouvrir la voie à une transition inclusive et pacifique. La décision, prise par le dirigeant de facto du pays, Abdel Fattah al-Burhan, a été officialisée le 19 mai par décret constitutionnel.
Dans un communiqué lu par son porte-parole, Stéphane Dujarric, M. Guterres a souligné que cette nomination devait constituer une première étape vers la mise en place d’un gouvernement technocratique à large assise. Il a insisté sur l’urgence de faire taire les armes, de restaurer les services publics essentiels et de construire un consensus national autour d’une vision partagée pour l’avenir du pays.
Le poste de Premier ministre était vacant depuis la démission d’Abdallah Hamdok en janvier 2022, survenue à la suite du coup d’État militaire d’octobre 2021. Depuis, le Soudan est plongé dans une grave crise politique et sécuritaire, aggravée récemment par une intensification des affrontements entre l’armée et les forces paramilitaires.
Pour les Nations unies, il est désormais crucial que cette nomination serve de levier pour engager de véritables consultations inclusives, susceptibles de sortir le pays de l’impasse et de répondre aux aspirations de l’ensemble de la population soudanaise.