Lundi 19 mai, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a salué la décision d’Israël de lever temporairement les restrictions bloquant l’acheminement de l’aide vers la bande de Gaza, après plus de deux mois de blocus. Il a toutefois prévenu que cette avancée reste largement insuffisante face à l’ampleur des besoins sur place. « Ce n’est qu’un début, une goutte dans un océan. Il est impératif que l’aide humanitaire puisse circuler massivement dès mardi matin », a-t-il insisté, appelant à un accès élargi et plus régulier.
Selon les précisions de l’ONU, cette opération humanitaire s’appuiera sur des mécanismes déjà en place, jugés fiables. Tom Fletcher a exprimé sa reconnaissance envers Israël pour avoir accepté ces procédures, ainsi que les dispositifs de notification humanitaire censés réduire les risques sécuritaires.
Il a également souligné la priorité de l’ONU : acheminer l’aide là où les besoins sont les plus criants, tout en limitant les risques de détournement. « Nous mettrons tout en œuvre pour éviter que cette aide ne tombe entre les mains du Hamas ou d’autres groupes armés », a-t-il assuré.
Les autorités israéliennes ont souvent critiqué la gestion onusienne de l’aide, estimant qu’une partie serait récupérée par le Hamas. Une accusation que les Nations unies réfutent, tout en reconnaissant que des pillages peuvent survenir, notamment du fait de civils désespérés ou d’hommes armés.
Pour remédier à cette situation, Tom Fletcher plaide pour une aide plus régulière et la possibilité d’utiliser plusieurs axes d’acheminement. Un flux constant est, selon lui, essentiel pour garantir la sécurité et l’efficacité des distributions humanitaires.