Cyril Ramaphosa a entamé dimanche une visite officielle de quatre jours aux États-Unis, avec en ligne de mire un tête-à-tête à la Maison Blanche. L’objectif : désamorcer les tensions croissantes entre Prétoria et l’administration Trump. Prévue du 19 au 22 mai, cette mission diplomatique vise à clarifier les positions sud-africaines sur plusieurs dossiers sensibles. Au cœur des crispations : les accusations de discriminations contre les Afrikaners, descendants de colons néerlandais, et la nouvelle législation sud-africaine sur l’expropriation des terres. En février, Donald Trump avait signé un décret accusant Prétoria de mener des politiques « anti-blanches ». Des allégations que le gouvernement sud-africain juge infondées, affirmant qu’aucune expropriation n’a été menée à ce jour et qu’aucune politique ciblant les Afrikaners n’est en place.
À cela s’ajoutent des divergences géopolitiques, notamment sur les relations que l’Afrique du Sud entretient avec la Chine et la Russie. Des choix stratégiques que Washington considère avec suspicion.
Malgré ce contexte tendu, Ramaphosa entend rappeler la place stratégique de son pays dans la coopération avec les États-Unis. Les discussions porteront notamment sur les investissements, le commerce, la sécurité régionale et la relance des partenariats économiques.
Cette visite marque une nouvelle tentative de rapprochement entre deux partenaires historiques dont les relations, souvent oscillantes, restent cruciales pour la stabilité et le développement du continent africain.