L’ex-ministre Dominique Faure a officiellement annoncé, vendredi 16 mai, sa candidature à la tête du Parti radical. Inquiète de l’état de cette formation historique, qu’elle juge affaiblie et peu audible, elle affirme vouloir lui insuffler une nouvelle dynamique. Redevenue maire de Saint-Orens-de-Gameville, en Haute-Garonne, l’ancienne secrétaire d’État à la Ruralité puis ministre chargée des Collectivités territoriales (sous les gouvernements Borne et Attal) entend se présenter dans un « esprit de large rassemblement ». Dans une lettre adressée aux militants, elle estime que le parti ne peut « se permettre le luxe de la division ».
Faure déplore la baisse constante du nombre d’adhérents – environ 1 500 et d’élus, ainsi que des finances au plus bas. Selon elle, la situation actuelle est l’une des plus critiques que le Parti radical ait connues depuis sa création en 1901. Mais elle reste convaincue qu’un redressement est possible, à condition de « réveiller » un mouvement en perte de vitesse.
La direction du Parti est actuellement assurée par intérim par Nathalie Delattre, également ancienne ministre et candidate à la mairie de Bordeaux. Elle pourrait, elle aussi, briguer la présidence lors du congrès prévu à l’automne.
Fondé il y a plus d’un siècle, le Parti radical a connu plusieurs évolutions idéologiques. Longtemps positionné à gauche, il a glissé vers le centre droit après le départ de son aile gauche en 1972. Cette scission a donné naissance au Parti radical valoisien. En 2017, une tentative de réunification avec le Parti radical de gauche avait abouti à la création du Mouvement radical. Mais ce rapprochement n’a pas tenu, et en 2021, le parti a repris son nom d’origine. Il fait aujourd’hui partie des alliés du camp présidentiel.