Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer les captifs israéliens contre un cessez-le-feu total

Le Hamas a réitéré sa volonté de libérer l’ensemble des captifs israéliens, à condition que cela aboutisse à une cessation définitive des hostilités dans la Bande de Gaza. C’est ce qu’a affirmé Basem Naim, haut cadre du mouvement palestinien, dans une interview accordée à Sky News. Selon lui, la fin de la guerre reste possible si les États-Unis, sous l’impulsion de Donald Trump, mettent suffisamment de pression sur Israël. « Il en a la capacité et la volonté », a-t-il estimé, ajoutant que le Hamas était « prêt à coopérer avec lui pour œuvrer à une région plus pacifique ».

Naim a insisté sur le droit du peuple de Gaza à vivre en paix et dans la dignité, comme n’importe quelle population dans le monde. Il a assuré que cette position avait été clairement exprimée à tous les médiateurs impliqués dans les négociations, y compris à certains représentants américains.

Il a précisé que le Hamas demandait, en échange, le retrait des forces israéliennes, un accès libre à l’aide humanitaire, la reconstruction de la Bande de Gaza et l’arrêt des déplacements forcés de la population. Le mouvement aurait par ailleurs accepté une proposition égyptienne prévoyant la création d’une autorité palestinienne neutre pour administrer Gaza.

Cependant, Naim a rappelé que, tant que l’occupation persiste, le Hamas considère la résistance comme un droit légitime. À Washington, la réaction n’a pas tardé. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, James Hewitt, a remis en question la sincérité du mouvement, déclarant que le Hamas « n’a pas encore prouvé son engagement en faveur de la paix ». Il a aussi réaffirmé la position du président Trump, pour qui le désarmement du Hamas reste une exigence préalable.

Depuis le 7 octobre 2023, la guerre menée par Israël contre Gaza a causé la mort de plus de 53 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants. Ce conflit a conduit à des poursuites judiciaires internationales : la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, tandis que la Cour internationale de justice examine une plainte pour génocide visant l’État israélien.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *