Les relations se tendent entre Paris et Tel-Aviv. Emmanuel Macron a dénoncé le blocage de l’aide humanitaire à Gaza, qualifiant la situation de “honteuse”. En réponse, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu l’a accusé de “se ranger une fois de plus du côté d’une organisation terroriste islamiste meurtrière” et de reprendre “la propagande ignoble du Hamas”.
Le Quai d’Orsay a réagi ce jeudi. Son porte-parole, Christophe Lemoine, a rappelé que “la France condamne avec la plus grande fermeté les attaques du 7 octobre 2023, qualifiées de pire massacre antisémite depuis la Shoah”. Il a précisé que Paris refuse toute implication du Hamas dans la future gouvernance de Gaza et exige son désarmement “pour garantir notamment la sécurité d’Israël”.
Le diplomate français a martelé que “l’Autorité palestinienne est notre seul interlocuteur légitime” et a dénoncé une “situation humanitaire effroyable”. Il a appelé Israël à respecter ses obligations internationales et à laisser entrer l’aide humanitaire dans Gaza.
Cette nouvelle friction diplomatique survient alors que la communauté internationale multiplie les critiques contre Tel-Aviv. Emmanuel Macron a même suggéré que les États-Unis envisagent des sanctions pour contraindre Israël à ouvrir un couloir humanitaire.
Depuis le 2 mars, Israël bloque toute aide vers Gaza. Ce blocus a été dénoncé par plusieurs ONG, dont Oxfam et Médecins du Monde, qui évoquent “l’un des pires échecs humanitaires de notre génération”. Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, persiste : “Aucune aide humanitaire n’entrera.”
Depuis la reprise des frappes israéliennes le 18 mars 2025, plus de 3 000 Palestiniens ont été tués. Le bilan total s’élève désormais à plus de 53 000 morts, majoritairement des civils.
La Cour internationale de Justice a ordonné à Israël, en janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide. En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt, notamment contre Netanyahu, pour crimes contre l’humanité.