Le Centre Stimson a organisé un séminaire intitulé « Vietnam et États-Unis : 50 ans de paix et de réconciliation », à l’occasion du 50e anniversaire de la fin de la guerre du Vietnam et du 30e anniversaire de la normalisation des relations bilatérales. C’était le mardi dernier à Washington.
Cet événement a réuni des experts, diplomates et acteurs clés du rapprochement entre les deux pays. Deux grandes thématiques ont structuré les débats : le processus de paix et de réconciliation, ainsi que les héritages laissés par la guerre, notamment la lutte contre l’agent orange, le déminage et l’aide aux personnes handicapées.
Mme Rachel Stohl, vice-présidente du Centre Stimson, a souligné l’importance de cette année 2025, marquant à la fois un demi-siècle de paix et trois décennies de coopération stratégique. Elle a rappelé la transformation spectaculaire des relations, passées d’anciens ennemis à partenaires stratégiques globaux.
L’ambassadeur vietnamien aux États-Unis, Nguyên Quôc Dung, a mis en avant les valeurs fondamentales qui soutiennent ce partenariat : conscience collective, quête de paix, engagement national et bénéfices concrets pour les populations. Il a affirmé la volonté des deux pays de poursuivre leur collaboration croissante.
Ted Osius, ancien ambassadeur des États-Unis au Vietnam, a insisté sur la métamorphose économique vietnamienne, devenue un pays à revenu intermédiaire supérieur, ainsi que sur l’importance des négociations équilibrées entre Hanoi et Washington, notamment sur les tarifs douaniers.
Brian Eyler, chercheur au Centre Stimson, a rappelé les défis persistants, notamment la décontamination de l’agent orange et le soutien aux victimes de la guerre. Il a aussi évoqué la dynamique positive des échanges commerciaux et la possible levée prochaine de certains tarifs douaniers, favorable au renforcement des liens bilatéraux.