Auditionné par la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, le Premier ministre François Bayrou a fermement nié toute implication dans le scandale du groupe scolaire catholique Notre-Dame de Bétharram.
Il a rappelé que son seul lien avec Bétharram remonte à plusieurs décennies, en tant que parent d’élève. Bayrou assure ne pas avoir eu d’informations privilégiées sur les violences révélées et rejette les accusations de protection de pédocriminels qu’il qualifie d’« infondées ».
Il a dénoncé une instrumentalisation politique via les réseaux sociaux et affirmé subir « salissures » et « diffamations » depuis plusieurs mois. Le Premier ministre a aussi critiqué la commission, qu’il accuse de partialité, et a contesté la façon dont son audition s’est concentrée sur sa responsabilité personnelle.
François Bayrou reconnaît avoir commandé un rapport d’inspection en 1996 lorsqu’il dirigeait le ministère de l’Éducation, mais assure ne pas avoir analysé ce rapport en détail.
Le dossier Bétharram compte environ 200 plaintes couvrant des faits des années 1950 aux années 2000. Un homme a été mis en examen et écroué pour viols aggravés, tandis que d’autres suspects ont été relâchés, certains faits étant prescrits.
Bayrou, visé par un signalement classé sans suite, reste critiqué pour ne pas avoir alerté la justice, alors même que sa famille est liée à l’établissement.