Le roi Mohammed VI a présidé lundi 12 mai 2025 un Conseil des ministres au Palais Royal de Rabat, marqué par des décisions législatives, militaires et diplomatiques majeures. En ouverture, le souverain a attiré l’attention de son gouvernement sur deux urgences nationales : l’agriculture et la gestion de l’eau. Les dernières pluies ont été saluées comme bénéfiques pour les cultures et les élevages, mais le roi a exigé un encadrement rigoureux de la reconstitution des troupeaux. Côté hydrique, les barrages affichent un taux de remplissage de 40,3 %, ce qui permettrait de couvrir un an et demi de besoins en eau potable.
Le Conseil a ensuite validé un projet de loi organique réformant le statut des magistrats. Le texte introduit de nouveaux droits sociaux : congés de maternité, de paternité, de kafala, d’allaitement, ainsi que des congés pour raisons de santé. Sur le plan militaire, quatre décrets ont été adoptés. Ils concernent la navigation aérienne militaire, le statut des attachés militaires à l’étranger, et la revalorisation des soldes et indemnités de certaines catégories de troupes. Cette dernière mesure s’inscrit dans la volonté royale d’améliorer les conditions des Forces Armées Royales.
Le volet diplomatique a été tout aussi dense. Le Conseil a approuvé onze conventions internationales, dont six signées à Laâyoune et Dakhla, affirmant la souveraineté marocaine sur le Sahara. Ces accords couvrent la justice, la fiscalité, l’éducation, l’énergie, la logistique et le transport. Ils traduisent une stratégie de coopération sud-sud renforcée, notamment avec l’Afrique et l’Asie.
Enfin, le Maroc accueillera le siège permanent de l’Union Africaine des aveugles. Le Conseil a aussi procédé à des nominations à des postes stratégiques, en application de la Constitution.