Le bureau de la procureure générale du Michigan a renoncé à poursuivre sept militants arrêtés en 2024 sur un campus universitaire pour avoir manifesté en soutien à la Palestine. Accusés d’intrusion et d’obstruction à l’action de la police, les prévenus avaient rejeté les charges.
La procureure Dana Nessel a confirmé l’abandon de l’affaire dans un communiqué, évoquant des preuves jugées recevables, mais accusant les nombreux ajournements et les pressions politiques d’avoir compromis le bon déroulement de la procédure. Elle a pointé du doigt une communication jugée inappropriée entre une association locale et le tribunal, ce qui, selon elle, aurait entaché l’impartialité du processus judiciaire. « Ces distractions ont transformé le procès en une mascarade », a-t-elle dénoncé.
Du côté de la défense, Me Amir Makled s’est félicité de cette décision, y voyant un précédent important. « C’est une victoire pour tous ceux qui défendent la liberté d’expression », a-t-il réagi. Pour lui, l’enjeu dépassait largement les faits reprochés : « Cette affaire illustre une tentative de criminaliser le droit de manifester ».
L’avocat a également rappelé que d’autres étudiants à travers les États-Unis subissent encore des poursuites similaires. Il a conclu en réaffirmant la portée politique du combat : « Le génocide en Palestine se poursuit. Il est de notre devoir de continuer à clamer haut et fort : ‘Libérez la Palestine’ ».