Donald Trump a annoncé que les États-Unis interviendraient pour faciliter l’accès à la nourriture dans la Bande de Gaza, où la famine s’aggrave. Depuis 64 jours, Israël bloque l’acheminement de l’aide humanitaire. « Nous allons les aider à obtenir de la nourriture. Beaucoup de gens rendent la situation très, très mauvaise », a déclaré le président américain ce lundi à la Maison Blanche. Il a accusé le Hamas d’aggraver la crise en détournant les aides, tout en affirmant que les habitants de Gaza « sont très mal traités ».
Un nouveau plan israélien, validé dimanche par le cabinet de sécurité à l’exception du ministre Itamar Ben-Gvir, prévoit l’implication de sociétés de sécurité privées américaines. Ces entreprises remettraient directement l’aide aux civils. Ce mécanisme pourrait être activé dès la visite de Trump prévue à la mi-mai, selon The Washington Post.
Mais l’initiative ne fait pas consensus. L’ONU et de nombreuses ONG internationales dénoncent un projet incompatible avec les principes humanitaires. Elles alertent sur les risques logistiques et sécuritaires, et affirment ne pouvoir soutenir que des dispositifs respectant la neutralité, l’impartialité et l’indépendance.
Depuis le 2 mars, tous les points de passage vers Gaza sont fermés, empêchant l’entrée des produits de première nécessité malgré une famine qualifiée de « phase avancée » par les autorités locales. Le bureau des médias du gouvernement de Gaza attribue cette situation au blocus et à la reprise des frappes israéliennes.
Depuis le début de l’offensive en octobre 2023, plus de 52 500 Palestiniens ont été tués, en majorité des femmes et des enfants. Deux dirigeants israéliens, Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, font l’objet de mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Israël est également poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice.