Les bureaux de vote ont fermé jeudi soir en Angleterre à l’issue de scrutins locaux très attendus. Pour le Premier ministre Keir Starmer, il s’agit du premier test électoral grandeur nature depuis les législatives. Les électeurs étaient appelés à élire les membres de 24 conseils locaux, six maires régionaux et un député pour Runcorn et Helsby, où le Labour défend un siège fragilisé. Ce dernier a été laissé vacant après la démission de Mike Amesbury, condamné à une peine de prison avec sursis pour agression.
Le scrutin partiel de Runcorn et Helsby suscite une forte attention. Le parti d’extrême droite Reform UK est donné favori, malgré les 15 000 voix d’avance du Labour en 2019. Jeudi soir, des cadres travaillistes décrivaient la situation comme « trop serrée pour être prévisible ». Les premiers résultats sont attendus à partir de 2 h du matin (heure locale), notamment à North Tyneside, un bastion travailliste, et dans la région Ouest de l’Angleterre où le Labour affronte les Verts et les Libéraux-Démocrates dans un duel serré. Le résultat de Runcorn et Helsby pourrait tomber vers 3 h du matin.
Reform UK espère aussi remporter la nouvelle mairie de Greater Lincolnshire. De son côté, le Labour tente de garder Doncaster. La plupart des dépouillements des conseils locaux débuteront vendredi matin. Les résultats finaux devraient être annoncés tout au long de la journée. Dans un contexte électoral très incertain, les sondages placent le Labour, les Conservateurs et Reform UK au coude à coude, autour de 20 à 25 % d’intentions de vote. Les Libéraux-Démocrates et les Verts suivent de près. Au-delà du score des partis traditionnels, ces élections seront aussi scrutées pour jauger l’élan de figures montantes comme Nigel Farage (Reform UK) ou Kemi Badenoch (Conservateurs).