Le Gouvernement ivoirien entend renforcer la gestion de son système éducatif. Hier, jeudi 3 avril 2025, le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation a réuni les partenaires financiers du secteur lors d’une table ronde, présidée par la ministre Mariatou Koné. Cette initiative intervient alors que les syndicats réclament de meilleures conditions de travail et des primes incitatives pour les enseignants.
La rencontre a permis d’identifier les principaux défis à relever, notamment le manque de coordination entre les initiatives privées et la vision stratégique du ministère. La ministre a salué les efforts des entreprises et fondations dans la construction d’écoles, le financement des cantines et la formation des enseignants, tout en appelant à une meilleure harmonisation des actions.
« Il est essentiel d’assurer une cohérence avec les orientations stratégiques du ministère pour maximiser l’impact des investissements », a-t-elle insisté. Pour cela, elle recommande une planification rigoureuse des projets, une consultation systématique avec les services compétents, et l’établissement d’un cadre formel de collaboration.
Le directeur des études, des stratégies, de la planification et des statistiques, Meité Inza, a pour sa part souligné que plusieurs investissements échappent encore à la tutelle. Il a révélé la construction de 25 461 salles de classe au primaire, 2 847 au préscolaire, et un objectif de 1 640 collèges au secondaire. Il a aussi mentionné le besoin urgent de réhabiliter et équiper des milliers d’écoles, notamment en cantines et en points d’eau.
Par ailleurs, les partenaires ont été invités à accorder une attention accrue à l’alphabétisation, à la santé scolaire, au suivi des élèves et à la digitalisation du système éducatif.
Mariatou Koné a rappelé que les États généraux de l’éducation (Egena 2021-2022) constituent le référentiel de toutes les réformes. Elle a appelé le secteur privé à aligner ses actions sur cette boussole stratégique, afin de bâtir une école inclusive, performante et équitable.
« Nous quittons cette table ronde avec une feuille de route précise et un engagement collectif à assurer la cohérence de nos interventions », a conclu la ministre.
