L’Assemblée nationale togolaise a ouvert mardi 1er avril 2025 sa première session ordinaire de l’année, marquant le début d’une séquence politique décisive pour l’avenir du pays. Cette session intervient juste avant l’élection imminente du président de la République et la désignation du président du Conseil, deux étapes majeures dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle Constitution adoptée en mai 2024.
Le Togo est en train de vivre une transition historique d’un régime semi-présidentiel vers un régime parlementaire bicaméral. Le pays, qui avait fonctionné sous un régime semi-présidentiel ou présidentiel depuis son indépendance en 1960, est en pleine réforme constitutionnelle depuis l’arrivée de la nouvelle constitution promulguée par le président Faure Gnassingbé.
Le président de l’Assemblée nationale a indiqué que le Congrès se réunira bientôt pour une mission historique : l’élection du président de la République, un acte fondamental dans l’évolution politique du Togo.
Dans un contexte où le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), domine largement le paysage politique, cette session devrait aussi préparer les nominations clés. Le président de la République et le président du Conseil, qui occupera une fonction centrale dans le nouveau dispositif institutionnel, seront désignés dans les semaines à venir. Selon l’article 97 de la nouvelle Constitution, ces élections ne pourront se tenir qu’après l’installation complète des deux chambres du Parlement, ce qui est désormais imminent avec la formation du Sénat.
Faure Gnassingbé, qui est au pouvoir depuis 2005, est fortement pressenti pour être désigné président du Conseil, un poste qui lui permettrait de maintenir une influence majeure sur le pouvoir exécutif, tout en restant chef des armées et du gouvernement.
Cependant, cette réforme suscite des oppositions, notamment de la part de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et des Forces démocratiques pour la République (FDR), qui contestent la suppression de l’élection présidentielle au suffrage universel et ont boycotté les dernières élections.
Face à ces défis, le président de l’Assemblée a souligné l’importance de l’unité nationale et a appelé tous les Togolais à répondre à l’appel à la cohésion dans cette période de transition décisive pour l’avenir politique du pays.
