La reprise des affrontements dans la bande de Gaza, initiée par l’armée israélienne, a engendré un nouveau déplacement massif de la population. Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, a rapporté mercredi 26 mars que 142 000 personnes ont été déplacées en seulement une semaine. Ce chiffre pourrait encore augmenter, a-t-il précisé. Dujarric a rappelé que 90 % des habitants de Gaza avaient déjà été déplacés au moins une fois depuis le 7 octobre 2023, date du début du conflit, jusqu’à la mise en place du cessez-le-feu en janvier 2025.
« Les zones sûres pour les familles se réduisent », a déclaré Dujarric lors d’un point de presse à New York. Il a ajouté que 17 % de Gaza était désormais sous ordre d’évacuation de l’armée israélienne.
Il a aussi souligné que les bombardements incessants et les ordres d’évacuation quotidiens, combinés à la restriction de l’entrée de l’aide humanitaire depuis un mois, avaient des conséquences dramatiques pour les deux millions d’habitants de Gaza. Le porte-parole a précisé que les stocks de médicaments, de gaz pour la cuisine et de carburant pour les services essentiels étaient presque épuisés.
Les frappes israéliennes sur Gaza, depuis octobre 2023, ont causé la mort de près de 50 200 Palestiniens, dont une grande majorité de femmes et d’enfants, et plus de 113 700 blessés.
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.
Israël fait également face à des poursuites pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de ses actions à Gaza.