Le Président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Chareh, a prononcé son premier discours officiel ce jeudi 30 janvier 2025, dans lequel il a promis d’organiser une « conférence de dialogue national » et de maintenir la « paix civile » dans le pays, qui a souffert pendant 13 ans de guerre. Sa prise de parole a eu lieu après sa nomination en tant que président intérimaire de la Syrie, suite à la défaite du président Bachar al-Assad.
L’ancien chef de la coalition des factions rebelles, qui ont renversé Assad en décembre 2024, a annoncé la formation prochaine d’un comité chargé de préparer cette conférence, qui devrait permettre de recueillir les avis sur le futur programme politique du pays. Parmi ses priorités, M. al-Chareh a cité le maintien de l’unité de la Syrie, la préservation de son intégrité territoriale, ainsi que la création d’une justice transitionnelle pour poursuivre les responsables des crimes de guerre.
Il a aussi précisé que la Constitution actuelle serait suspendue et qu’un « conseil législatif intérimaire » serait mis en place pour remplacer le Parlement dissous. La dissolution de l’armée du régime Assad et de son parti Baas a également été annoncée.
Les nouvelles autorités tentent de convaincre les minorités et la communauté internationale qu’elles sont capables de rétablir la stabilité, malgré les préoccupations liées aux violences et aux violations des droits humains. Le contrôle des territoires pétroliers par les Kurdes, soutenus par la coalition internationale, reste une source de tension.
L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, qui a récemment visité Damas, a encouragé la formation rapide d’un gouvernement inclusif. Le Qatar a exprimé son soutien à la reconstruction du pays, notamment en fournissant de l’électricité et en aidant au financement de projets d’infrastructure.
Le président intérimaire a été félicité par plusieurs acteurs arabes, y compris l’Arabie saoudite, pour sa nomination et ses efforts en matière de reconstruction et de réconciliation nationale.
