L’été 2017 reste l’un des plus traumatisants de l’histoire récente du FC Barcelone. Le départ de Neymar au Paris Saint-Germain, scellé par une clause record de 222 millions d’euros, a pris de court les supporters. Pourtant, en interne, la vérité était déjà connue, comme vient de le révéler Denis Suárez.
Invité d’un podcast, l’actuel milieu d’Alavés est revenu sur les coulisses de ce feuilleton, en particulier sur la célèbre photo publiée par Gerard Piqué avec la mention « Se queda ». Une publication devenue mythique, mais surtout trompeuse.
Selon Denis Suárez, le vestiaire savait déjà que Neymar avait pris sa décision au moment de cette publication. « Avec la photo du “il reste”, on savait déjà qu’il était dehors », confie-t-il, presque amusé. Contrairement au discours officiel, le départ de la star brésilienne n’était donc plus un secret pour les joueurs.
La présaison a été marquée par une atmosphère pesante. Les discussions se multiplient, les tensions montent et les certitudes s’installent. Suárez raconte même que certains coéquipiers reprochaient à Piqué son manque de franchise, signe que la rupture était déjà consommée. À ce stade, Neymar était, dans les faits, déjà parti.
Malgré tout, plusieurs cadres du vestiaire ont tenté une dernière approche. Des joueurs proches de Neymar ont essayé de le convaincre de rester, persuadés qu’il était destiné à devenir le numéro un au Barça. Denis Suárez partage ce sentiment et estime que le Brésilien aurait atteint un sommet encore plus élevé s’il était resté en Catalogne.
Ces tentatives n’ont rien changé. Quelques jours plus tard, le PSG levait la clause libératoire, mettant fin au trio offensif légendaire de Barcelone. Le choc est immense, l’attaque la plus redoutée d’Europe vole en éclats, et le « Se queda » reste comme le symbole d’une promesse jamais sincère.
Le temps a fait son œuvre. À Paris, la carrière de Neymar a été freinée par les blessures et les désillusions. Aujourd’hui revenu à Santos, son club formateur, le Brésilien incarne aussi le souvenir d’un été où Barcelone savait déjà, pendant que le monde croyait encore.



