Le Ballon d’Or reste la distinction individuelle suprême du football mondial. Pourtant, sa portée interroge. En l’espace d’un an, les deux derniers lauréats pourraient se retrouver remplaçants à la Coupe du monde 2026. Rodri, sacré en 2024, et Ousmane Dembélé, vainqueur en 2025, vivent une situation aussi inattendue que révélatrice de la fragilité du sommet.
En 2024, Rodri devance Vinícius Jr pour décrocher le Ballon d’Or. Un choix qui provoque la colère du Real Madrid, au point de boycotter la cérémonie. Mais très vite, le contexte change. Le milieu espagnol est freiné par une grave blessure au ligament croisé. Revenu à la compétition, il peine à retrouver son influence d’antan.
À l’approche du Mondial 2026, la hiérarchie au milieu de terrain de la Roja semble déjà dessinée. Martin Zubimendi s’impose comme sentinelle. Pedri occupe un rôle central. Dani Olmo ou Fermín López se projettent plus haut. Dans ce schéma, Rodri apparaît en retrait. Sa présence sur le banc semble aujourd’hui plus probable qu’un statut de titulaire.
Le cas d’Ousmane Dembélé est tout aussi parlant. En 2025, l’ailier français est sacré Ballon d’Or devant Lamine Yamal. Contrairement au Real Madrid un an plus tôt, le FC Barcelone salue la victoire et se rend à Paris pour la cérémonie.
Mais depuis ce sacre, Dembélé replonge dans ses vieux démons. Les blessures reviennent et freinent sa continuité. Pendant ce temps, l’équipe de France dispose d’une profondeur offensive impressionnante. Kylian Mbappé, Hugo Ekitike, Désiré Doué ou Michael Olise enchaînent les performances. Dans ce contexte, une attaque française sans Dembélé est loin d’être un scénario improbable.
À moins d’un retournement de situation, Rodri et Dembélé pourraient vivre la Coupe du monde 2026 depuis le banc. Une perspective saisissante pour deux joueurs sacrés au sommet du football mondial à peine un ou deux ans plus tôt. Une réalité qui rappelle à quel point, au plus haut niveau, la gloire peut être éphémère.


