Une version monumentale du Troisième paradis, l’œuvre emblématique de l’artiste italien Michelangelo Pistoletto, a été présentée mardi au public au pied des pyramides de Gizeh, près du Caire, dans le cadre du festival d’art contemporain Forever is now.
Âgé de 92 ans, Pistoletto a réalisé cette installation de 28 mètres de long en blocs de calcaire, matériau utilisé à l’époque des pharaons pour construire les pyramides. L’œuvre prend la forme du symbole de l’infini (∞) sur le sable et est complétée par un obélisque de trois mètres de haut aux parois recouvertes de miroir métallique. Cette version s’ajoute aux plus de 2 000 expositions de l’artiste à travers le monde.
D’autres artistes internationaux participent également au festival. Le plasticien franco-béninois King Houndekpinkou a présenté une colonne composée de fragments de céramique récupérés dans une manufacture du Caire, tandis que le Sud-Coréen Jongkyu Park a utilisé les mesures de la pyramide de Khéops pour créer des structures géométriques dans son installation Code de l’éternel. Un millier de petits miroirs cylindriques en acrylique plantés dans le sable composent un poème en morse imaginant un dialogue entre Tangun, fondateur légendaire du premier royaume coréen, et un pharaon égyptien.
Le Portugais Alexandre Farto, alias Vhils, a collecté des portes au Caire et ailleurs dans le monde pour concevoir une installation en bric et broc illustrant le « processus archéologique ».
Six autres artistes participent à cette cinquième édition du festival, qui se déroulera jusqu’au 6 décembre : le Turc Mert Ege Köse, l’Américaine Alex Proba, le Libanais Nadim Karam, la Brésilienne Ana Ferrari, l’Égyptienne Salha Al-Masry et le collectif russe Recycle group.
