États-Unis : décès de Diane Keaton, muse de Woody Allen et inoubliable Kay du « Parrain »

 

L’actrice américaine Diane Keaton, figure emblématique du cinéma hollywoodien, est décédée à 79 ans en Californie, a annoncé samedi sa famille au magazine People. Aucune précision n’a été donnée sur les circonstances de sa mort.

Révélée en 1972 dans “Le Parrain” de Francis Ford Coppola, où elle incarne Kay, la compagne d’Al Pacino, Diane Keaton s’impose comme l’une des grandes actrices de sa génération. Sa carrière décolle véritablement grâce à Woody Allen, dont elle fut à la fois la muse, la compagne et l’amie fidèle.

Son rôle dans “Annie Hall” (1977) lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice et un statut culte. Ce film, qu’elle qualifiera plus tard de tournant décisif de sa vie, révèle une actrice à la personnalité excentrique, libre et singulière, qui impose un style androgyne resté légendaire.

Elle sera ensuite nommée trois autres fois aux Oscars, notamment pour “Reds” (1981), “Simples Secrets” (1996) et “Tout peut arriver” (2003).

Née Diane Hall, elle adopte le nom de jeune fille de sa mère pour en faire son nom de scène. Dans ses mémoires parus en 2011, elle raconte une vie d’indépendance, marquée par des amours passionnées notamment avec Warren Beatty et Al Pacino et par l’adoption en solo de deux enfants.

Fidèle à Woody Allen malgré les controverses, elle écrivait encore en 2018 : « Woody Allen est mon ami et je continue de le croire. » Ensemble, ils ont tourné huit films, dont “Manhattan”, “Intérieurs” et “Meurtre mystérieux à Manhattan”.

L’Académie des Oscars lui a rendu hommage, saluant une artiste “drôle et fragile, brillante et sincère, d’une honnêteté déchirante”.

Au-delà de ses rôles dramatiques, Diane Keaton excellait aussi dans les comédies, notamment “Le père de la mariée” (1991), “Le club des ex” (1996) ou “Le Book Club” (2018). Toujours active, elle partageait encore en 2024 l’affiche de “Summer Camp” avec Kathy Bates et Alfre Woodard.

Jamais mariée, elle revendiquait son indépendance et sa joie de vivre. “Je suis peut-être une anomalie, mais sans regrets”, disait-elle avec humour.

Une étoile du cinéma s’éteint, laissant derrière elle une œuvre marquée par l’intelligence, la liberté et une élégance intemporelle.

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