Mondiaux d’athlétisme : Gressier décroche le bronze sur 5 000 m et offre une deuxième médaille à la France

 

 

Une semaine après son triomphe sur 10 000 m, Jimmy Gressier a ajouté une médaille de bronze sur 5 000 m aux championnats du monde de Tokyo, inscrivant une page exceptionnelle de l’athlétisme français. Ses deux podiums restent les seules médailles françaises de cette édition.

« Je suis sur un petit nuage, je vais devoir redescendre pour réaliser ce que j’ai accompli », confiait le Boulonnais de 28 ans après l’arrivée.

Son aventure tokyoïte avait débuté huit jours plus tôt. Sur 10 000 m, il avait tiré parti du rythme lent de la finale pour surprendre les favoris éthiopiens et l’emporter au sprint. Libéré, il abordait le 5 000 m avec confiance : « Je suis en finale, tout le monde doit croire en la médaille. Ne pas y croire serait une faute professionnelle », déclarait-il après sa série.

Le 21 septembre, le rythme du 5 000 m a été soutenu dès le départ, avec les Américains Grant Fisher et Nico Young en tête. Gressier a suivi prudemment, se maintenant à distance, avant de se replacer dans le dernier tour. « Je m’attendais à une course rapide. Dans les 800 derniers mètres, je suis bien placé, je voulais accélérer mais je me suis dit +calmos+ », racontait-il.

Dans le sprint final, il n’a pu rivaliser avec le champion olympique du 1 500 m, Cole Hocker, qui a dépassé tous ses concurrents pour s’imposer devant le Belge Isaac Kimeli. Gressier a résisté jusqu’au bout, franchissant la ligne en 12:59,33, avec le bronze autour du cou. « Je pensais décrocher l’or, mais Hocker m’a surpris. J’ai alors préféré assurer la troisième place », expliquait-il.

Fou de joie, il a célébré sa médaille avec le drapeau français avant de retrouver sa compagne Aude Clavier, championne de France du 5 000 m, et son entraîneur Adrien Taouji. « Certains disaient que mon 10 000 m était facile à cause du rythme lent. Aujourd’hui, je termine troisième sur une course rapide », a-t-il souligné.

Avec ses deux médailles, Gressier inscrit son nom parmi les grandes figures de l’athlétisme français et mondial. Aucun Français n’avait été titré sur 10 000 m en grands championnats et il faut remonter aux JO de 1952 avec Alain Mimoun pour trouver un Tricolore médaillé sur 5 000 m et 10 000 m. Depuis Christine Arron en 2005, aucun athlète français n’avait obtenu deux médailles individuelles dans un même championnat.

« Les barrières psychologiques sont brisées », a salué Yann Schrub, 9e du 5 000 m, qui a partagé avec Gressier plusieurs podiums européens par équipes en cross. Étienne Daguinos, troisième Français en lice, a terminé 14e.

L’ultime soirée des Mondiaux a également été marquée par la victoire surprise de la Kényane Lilian Odira sur 800 m, le titre de l’Australienne Nicola Olyslagers à la hauteur (2,00 m), et celui du Suédois Daniel Stahl au disque (70,47 m). Sur les relais, les Américains ont dominé, remportant l’or sur les deux 4×100 m et le 4×400 m femmes. Les Jamaïcaines, deuxièmes sur 4×100 m, ont offert à Shelly-Ann Fraser-Pryce sa dernière médaille internationale, la 25e de sa carrière, lors de son ultime course.

 

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