La Ligue arabe a dénoncé fermement le projet d’Israël d’occuper la bande de Gaza, qualifiant cette action d’« attaque ouverte contre tous les pays arabes, leur sécurité nationale ainsi que leurs intérêts politiques et économiques ».
Réuni en session extraordinaire dimanche au Caire, à la demande de l’État palestinien, le Conseil des représentants permanents de la Ligue arabe a examiné les mesures à adopter face à cette offensive. Lors de cette réunion, un appel a été lancé à la communauté internationale pour exercer une pression sur Israël afin de mettre fin au génocide et à la famine qui frappent les Palestiniens à Gaza.
La Ligue arabe a également condamné Israël pour son contrôle militaire total sur Gaza, les déplacements forcés du peuple palestinien et les « crimes d’agression, de génocide et de nettoyage ethnique » perpétrés en Cisjordanie, y compris à Jérusalem. Ces actes ont été qualifiés de violations flagrantes du droit international et des traités internationaux, constituant une menace directe pour l’ensemble des pays arabes.
L’organisation a exprimé son soutien aux efforts de médiation menés par l’Égypte et le Qatar visant à instaurer un cessez-le-feu dans la région. Elle a exhorté la communauté internationale, et notamment les États-Unis, à contraindre Israël à cesser toutes ses attaques, à lever le blocus sur Gaza et à permettre l’acheminement sans restriction d’aide humanitaire par voie terrestre, maritime et aérienne, en coopération avec l’ONU et l’UNRWA.
La déclaration souligne que l’utilisation de la famine comme « arme de génocide » a causé la mort d’environ 200 Palestiniens, dont la moitié étaient des enfants, et que les dispositifs mortels liés à la « Fondation d’aide humanitaire de Gaza » ont fait 1 500 morts et des milliers de blessés.
La Ligue arabe insiste aussi sur la nécessité d’assurer « la loi, l’ordre et l’unité des armes » sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine, afin que l’État palestinien puisse pleinement exercer ses responsabilités à Gaza, Jérusalem-Est et en Cisjordanie.
Par ailleurs, elle a encouragé l’Algérie et la Somalie à poursuivre leur travail au Conseil de sécurité des Nations unies pour présenter une résolution contraignant Israël à un cessez-le-feu et garantissant un accès inconditionnel à l’aide humanitaire.
Enfin, tous les États ont été appelés à interdire l’exportation, le transfert ou le transit d’armes et de matériel militaire vers Israël, à revoir leurs liens économiques avec ce pays, et à ouvrir des enquêtes et poursuites nationales et internationales contre les responsables israéliens accusés de crimes contre le peuple palestinien. Les organisations civiles et de défense des droits humains dans le monde entier sont aussi invitées à exiger des comptes pour ces crimes de guerre.