Le Thunder d’Oklahoma City a décroché dimanche 22 juin son tout premier titre NBA, en s’imposant 103 à 91 face aux Indiana Pacers, dans un Game 7 tendu et spectaculaire disputé à domicile. Menée par son meneur canadien Shai Gilgeous-Alexander, désigné MVP des finales, la jeune équipe d’OKC entre dans l’histoire.
Après sept rencontres haletantes, la franchise d’Oklahoma boucle la série 4-3 et fait la fête devant son public. Une victoire d’autant plus marquante qu’elle récompense un projet bâti patiemment sur la jeunesse, l’audace et la défense, depuis la fin de l’ère Kevin Durant.
Privés de leur meneur vedette Tyrese Haliburton, sorti sur blessure dès les premières minutes, les Pacers ont longtemps résisté. Ils viraient même en tête à la mi-temps (48-47). Mais la machine du Thunder s’est emballée dans le troisième quart-temps, avec un passage décisif (81-68), avant de conclure sans trembler.
Le titre consacre aussi le travail de Mark Daigneault, jeune entraîneur de 40 ans, et de Sam Presti, le manager général à la vision à long terme. En 2019, ce dernier avait fait le pari de miser sur Shai Gilgeous-Alexander, acquis des Clippers dans un échange qui s’avère aujourd’hui décisif. SGA a depuis explosé, tournant à plus de 30 points par match ces deux dernières saisons, et s’est imposé comme l’un des leaders les plus brillants de la ligue.
Autour de lui, la montée en puissance de Jalen Williams (20 points), l’émergence du géant Chet Holmgren (18 points), ainsi que l’apport défensif de Luguentz Dort, Alex Caruso et Isaiah Hartenstein, ont façonné un collectif redouté.
Côté Pacers, T.J. McConnell (16 points) a tenté de combler le vide laissé par Haliburton, notamment dans un troisième quart spectaculaire. Mais sans leur chef d’orchestre, les visiteurs ont fini par céder, incapables de scorer pendant plus de quatre minutes au dernier quart-temps.
Ce sacre marque un tournant pour Oklahoma City, qui devient le septième champion différent en autant d’années, confirmant la redistribution des forces en NBA. Avec un effectif jeune – moyenne d’âge de 25 ans – et une masse salariale maîtrisée, le Thunder semble armé pour durer au sommet.
Quarante-six ans après le titre des Seattle SuperSonics, dont OKC est l’héritier, l’orage a grondé, et cette fois, il a tout emporté sur son passage.