L’attiéké, plat ivoirien à base de semoule de manioc très apprécié, est désormais accessible toute l’année à Ferké, dans le nord de la Côte d’Ivoire, grâce à une chaîne de valeur agricole mise en place par le Programme social du gouvernement (PSGouv). Ce programme vise à améliorer les conditions de vie des populations rurales, notamment des jeunes et des femmes, en soutenant la production et la transformation agricole ainsi que l’accès aux services sociaux essentiels. Lors d’un atelier bilan tenu le 20 juin à Abidjan, Awa Dosso, directrice du Centre d’information et de communication gouvernementale, a rappelé que le PSGouv vise un accès équitable aux services publics, la lutte contre la pauvreté et la solidarité nationale.
Pour assurer la sécurité alimentaire, le PSGouv soutient la création de fermes, piscicultures, et la production de volailles, poissons et légumes, composants essentiels de la gastronomie locale. Cinq usines d’attiéké ont déjà été implantées dans plusieurs régions du pays. Le programme développe également une centaine de marchés de proximité destinés à centraliser ces produits partout en Côte d’Ivoire.
Coulibaly Non Karna, coordonnateur général du PSGouv et conseiller spécial du Premier ministre Robert Mambé, a précisé que le programme cible aussi des secteurs clés tels que l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, la cohésion sociale et la lutte contre la fragilité dans les zones frontalières.
Pour mieux faire connaître ses actions, le PSGouv a fait appel à des artistes ivoiriens qui ont réalisé des capsules vidéo montrant son impact, notamment sur la formation professionnelle. Par exemple, les mécaniciens bénéficient désormais de formations courtes, d’un appui pour le transport et la restauration, ainsi que d’une assurance contre les accidents, avec délivrance de certificats de qualification.
En 2024, le programme a permis la construction et l’équipement de 43 centres de santé, la réhabilitation de 42 autres, ainsi que la distribution de centaines de milliers de kits d’accouchement et de césariennes, en plus de subventionner les poches de sang.
Sur le plan énergétique, 638 localités ont été électrifiées, avec plus de 418 000 branchements réalisés. Plus de 2 millions de ménages bénéficient d’un tarif social sur l’électricité.
En matière d’autonomisation des femmes, plus de 3 000 bénéficiaires ont reçu un appui alimentaire, tandis que plus de 138 000 filles ont été formées dans 212 collèges. Par ailleurs, 33 marchés de proximité sont en cours de construction.
L’éducation a également été renforcée avec la construction de 57 collèges de proximité, la distribution de plus de 34 000 tables-bancs, près de 2 millions de kits scolaires et plus de 10 millions de manuels. Plus de 5 600 cantines scolaires sont approvisionnées, dont plusieurs grâce au Programme alimentaire mondial.
Depuis son lancement, le PSGouv a mobilisé 92,3 milliards de FCFA, dont 73,5 milliards apportés par la Banque africaine de développement. Le taux d’exécution du programme est estimé à 52%.