PSG : une saison renversante jusqu’à la finale de la Ligue des champions

Le PSG s’apprête à disputer la finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan, samedi 31 mai. Un rendez-vous européen majeur au terme d’un exercice 2024-2025 marqué par le départ de Kylian Mbappé, une transition risquée, plusieurs crises internes, et une épopée continentale mémorable.

Tout a commencé le 1er juin 2024. Kylian Mbappé s’en va libre au Real Madrid, sans avoir touché l’intégralité de ses primes et salaires dus, à hauteur de 55 millions d’euros, ce qui a conduit à une bataille juridique toujours en cours. Cette rupture marque le coup d’envoi d’un nouveau cycle voulu par Luis Enrique, arrivé un an plus tôt : un PSG sans star surdimensionnée, mais avec un collectif fort. L’entraîneur espagnol se félicitera même en pleine saison de pouvoir changer « quatre ou cinq titulaires sans que cela ne fasse de différence ».

Dès l’automne, les tensions internes ressurgissent. Début octobre, Ousmane Dembélé est écarté après un retard et un échange tendu avec le coach. La défaite à Arsenal (2-0) réveille les démons d’un vestiaire incontrôlable. Finalement, l’ailier et son entraîneur renouent le dialogue, posant les bases d’une collaboration efficace. « Dembélé fera partie de cette équipe, sans aucun doute », assure alors Enrique.

Le PSG confirme rapidement son hégémonie en Ligue 1. Le 27 octobre, il inflige un cinglant 3-0 à Marseille au Vélodrome, mettant fin à tout suspense domestique.

Mais en Ligue des champions, la phase de ligue s’avère chaotique. Le 6 novembre, Paris chute à domicile contre l’Atlético Madrid (1-2), plombé par une inefficacité offensive chronique. Fin novembre, une défaite à Munich (1-0) laisse le club au bord de l’élimination. Pourtant, malgré l’expulsion de Dembélé, ce match marque un tournant. Luis Enrique commence à percevoir les progrès de ses milieux Vitinha et Joao Neves : « Il faut insister, toujours », répète-t-il.

Puis vient l’électrochoc du 22 janvier contre Manchester City. Menés 2-0, les Parisiens retournent la situation avec quatre buts en une demi-heure. Cette soirée folle au Parc des Princes scelle leur renaissance. « Depuis ce match, on a compris qu’on pouvait renverser n’importe qui », explique Vitinha. L’entraîneur parle d’un déclic psychologique : « On a débloqué notre efficacité grâce à l’intelligence des joueurs dans la surface ».

Parmi les symboles de cette mutation, Ousmane Dembélé surprend tout le monde. Fin janvier, il réussit deux triplés en trois jours : à Stuttgart, puis à Brest. Repositionné en faux neuf, il brille par ses appels et sa précision. Il totalise aujourd’hui 33 buts et 13 passes décisives.

En quarts, Paris affronte un Liverpool impérial en Premier League. Battu 1-0 à l’aller, le PSG égalise tôt à Anfield et s’impose aux tirs au but grâce à un Donnarumma décisif. En demi-finales, Arsenal subit à son tour la loi parisienne : 1-0 à l’aller, 2-1 au retour.

Le PSG termine ainsi sa saison européenne face à un quatrième club anglais, après City, Liverpool et Arsenal. Un parcours impressionnant pour une équipe qu’on disait fragilisée par le départ de sa star. Samedi, une victoire contre l’Inter Milan parachèverait une saison aussi périlleuse que spectaculaire.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *