Plusieurs types de cancers viennent d’être ajoutés à la liste des maladies professionnelles des pompiers, une avancée qui devrait faciliter la prise en charge et l’indemnisation de ces pathologies liées à l’exposition aux incendies.
Le décret publié au Journal officiel concerne les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, ainsi que les militaires affectés de manière permanente à des missions de sécurité civile. Il met à jour deux tableaux répertoriant les maladies liées à l’exposition à la combustion de charbon et à l’inhalation d’amiante. Parmi les nouveaux ajouts figurent les mésothéliomes (plèvre, péritoine…) et les cancers de la vessie, qui peuvent apparaître plusieurs décennies après l’exposition.
Jusqu’ici, seuls deux cancers étaient officiellement reconnus comme maladies professionnelles pour les pompiers : le carcinome du nasopharynx et le carcinome hépatocellulaire. Cette reconnaissance permet aux victimes de bénéficier automatiquement d’une indemnisation complémentaire à celle de l’Assurance maladie, sans passer par des procédures longues et complexes.
Norbert Berginiat, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers et médecin, s’est réjoui de cette avancée : “C’est une reconnaissance juridique des expositions professionnelles, et cela concerne également nos volontaires. Mais c’est encore mieux si ces maladies peuvent être évitées.” Il insiste sur la nécessité de renforcer la protection des pompiers, les cancers pouvant résulter tant de l’inhalation de fumées que du contact cutané.
Une étude, promise depuis plusieurs années par le ministère de l’Intérieur pour évaluer précisément les risques liés à ces expositions, est actuellement en préparation.



